La mention "fait maison en restauration"

Qu’est-ce que c’est que cette mention “Fait maison” ?

Le “Fait maison” est une mention dont les restaurateurs peuvent se servir pour valoriser leur offre commerciale auprès de leur clientèle. Elle permet de distinguer les plats de fabrication artisanale des plats ou ingrédients industriels. On la différencie du label “Maître restaurateur” qui assure aux consommateurs que la totalité des mets de la carte sont faits maison après la réalisation d’un contrôle minutieux tandis que la mention “Fait maison” ne nécessite pas de contrôle particulier auprès d’organismes. 
La mention “Fait Maison” est une démarche volontaire du restaurateur. C’est à lui de juger s’il est éligible et de l’apposer sur sa carte.

Qu’est-ce qu’un plat fait maison exactement ?

Un plat fait maison est un plat préparé uniquement avec des produits bruts, c’est-à-dire crus, sans assemblage avec d’autres denrées alimentaires, excepté le sel. Ces produits bruts peuvent déjà être épluchés, découpés, désossés, moulus… mais ne peuvent pas avoir été mélangés avec un autre produit ou chauffés au préalable.

Quels produits pour le “fait maison” ?

Les produits autorisés pour indiquer cette mention sont : 

• Les produits bruts, c’est-à-dire les produits réceptionnés crus par le restaurateur sans avoir été modifiés dans leur nature et en particulier par un mélange avec un autre produit, ou par chauffage préalable. Leur conditionnement ou leur procédé de conservation ne sont pas imposés.
• Les exceptions des produits non bruts, à savoir le café, les fromages, le lait, la farine, les matières grasses, les charcuteries, les pâtes, le pain, le sucre et autres exceptions que vous retrouverez sur le site du gouvernement.

Quels sont les objectifs de cette mention ?

L’objectif de cette mention est avant tout d’apporter davantage de transparence aux menus des restaurants pour lutter contre la concurrence et l’ubérisation. Il est important d’attribuer les mérites aux restaurateurs qui font du “fait maison” et qui souffrent d’être comparés en termes de prix, à ceux qui n’en font pas et de valoriser davantage la gastronomie française. 
Il est également question de protéger le consommateur qui saura mieux se repérer en faisant la différence entre la cuisine faite sur place et la cuisine dite “d’assemblage”.

Comment utiliser la mention “Fait maison” ?

Étant donné qu’il n’y a ni procédure ni labellisation ou certification, la démarche est volontaire. Les établissements souhaitant mettre en avant le “fait maison” doivent indiquer de manière visible les plats “fait-maison” qui sont élaborés sur place à partir de produits bruts. Pour les restaurants proposant seulement quelques plats faits maison, il suffit d’indiquer le logo (à télécharger sur le site du gouvernement) en face des plats concernés sur leur carte. 
Il faut savoir que la mention est soumise à une charte graphique : 
- logo en noir sur fond blanc ou en blanc sur fond sombre à mettre sur le menu
- taille minimale de 5 millimètres sur 6
- imprimée ou reproduite à la main sur ardoise

Il faudra encore attendre quelques mois pour en savoir plus sur les nouvelles règles mais vous pouvez dès à présent étudier la question de la mention sur votre carte, avant qu’elle ne devienne obligatoire. Profitez-en pour vérifier que vous affichez bien tout ce qui est obligatoire dans votre restaurant en consultant notre article sur le sujet !

Quelles sont les sanctions prévues en cas d’abus ?

Le dispositif du “Fait maison” n’implique aucune procédure de certification ou de labellisation mais il existe des contrôles. C’est la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes) qui est chargée de contrôler que les informations affichées par les restaurateurs soient exactes. Le non-respect de ces règles sera assimilé à de la tromperie ou de la publicité mensongère ou de publicité trompeuse, punie de 2 ans de prison et / ou d’une amende de 37.500€ par le Code de la consommation.