Quelle histoire derrière les peluches installées en terrasses parisiennes ?
Dodus, duveteux et sources de gaité, les nounours des Gobelins occupent les terrasses parisiennes depuis plusieurs années. Pourquoi les commerçants ont-ils convié ces personnages loufoques aux tables de leurs établissements ?
À l’occasion de la Journée mondiale de la peluche, on vous dit tout à propos de ces mascottes apparues au cours de l’automne 2018.
Qui est à l’origine de cette installation ?
Libraire parisien, Philippe Labourel n’avait certainement pas anticipé le succès que rencontreraient ses peluches. Oui, c’est bien cet homme qui, en 2018, a voulu faire sourire les passants de son quartier en installant des ours en peluche au sein des commerces des Gobelins à Paris. Dans un article publié par Le Monde en 2021, il racontait : « Je voulais réveiller le quartier et faire sourire les gens. Y a une commerçante qui ne m’a pas parlé pendant quinze ans, maintenant c’est “B’joouuuur Phiiiilipe !” »
Comment le phénomène a pris de l’ampleur ?
Si l’installation naît dans le 13e arrondissement de Paris, elle ne tarde pas à atteindre le reste de la capitale. Le phénomène est rapidement relayé dans des articles de presse, mais aussi sur les réseaux sociaux, assurant son succès et sa pérennité. Selon le type d’établissement, le nounours lit un livre en librairie ou boit un verre à la terrasse d’un bar. Résultat : jusqu’à présent, moult peluches occupent toujours les terrasses avec mignonnerie.
Quelle symbolique rattacher à ces compagnons en peluche ?
Pour rappel, l’ambition première tendait à « faire sourire les gens ». Puis, au cours de la pandémie causée par le Covid-19, le symbole affilié aux nounours s’est transformé. Ces doudous géants ont alors permis de maintenir une présence chaleureuse au sein des rues désertées en raison du confinement et des restrictions établies. Aujourd’hui, ils sont à nouveau entourés d’une clientèle active et ravie de partager un verre en leur compagnie.
Enfin, ces nounours sont aussi rattachés au renforcement du lien social. En lançant cette initiative, Philippe Labourel a non seulement fait sourire les gens, mais aussi consolidé la synergie entre les commerçants de son quartier.
Quel impact sur les commerces concernés ?
Cette installation a aussi pu être adoptée pour séduire des clients. Comment ? En créant un intérêt visuel et en nourrissant une ambiance chaleureuse et conviviale. Oui, au-delà de la gaité générée et du lien social solidifié, ces nounours peuvent aussi être vus comme des outils d’attraction et une potentielle source de nouveaux clients.
L’effet est-il toujours aussi percutant ? Voilà 7 ans que les Riverains se sont habitués à ces ours géants et qu’ils sont désormais incrustés au décor. Un certain essoufflement s’est ainsi installé.
Cela dit, si l’impact n’est plus aussi frappant pour les commerces, la présence de ces adorables protagonistes continue à combler nombreux consommateurs petits comme grands ! Alors pourquoi leur en priver ?
